COMMENT AIMER SON CORPS ET SE RÉAPPROPRIER SA BEAUTÉ UNIQUE?

L’amour de son corps. Quel vaste sujet me diriez-vous, en tout cas pour moi c’est un gros sujet.

Et qu’est-ce que j’ai cheminé sur cette question! J’en ai essayé des outils, des techniques, des thérapies, des affirmations, des discussions et au fond souvent le même constat, le problème était toujours bel et bien présent, au plus profond de ma chair.

Ce grand désamour pour mon corps, du plus loin que je me rappelle a toujours été très présent et ce peu importe que je sois plus mince, plus voluptueuse, jeune, moins jeune, enceinte, pas enceinte, bref, toujours un truc qui n’allait pas et qui faisait que je ne pouvais l’aimer.

Le non-amour pouvant aller jusqu’à la mutilation

Ce fléau du non-amour s’est même infiltré au plus profond de mon intimité, adolescente. Je me rappelle avoir demandé à mon gynécologue si je pouvais faire une vulvoplastie (ablation d’une partie des lèvres), juste parce que ma vulve ne correspondait pas à ce que j’avais vu dans le porno. J’étais prête et déterminée à payer ma propre mutilation pour correspondre à une norme “imposée” de manière plus ou moins subtile. Quitte à perdre des sensations et à avoir des cicatrices. Pour au final me sentir plus à l’aise avec les hommes lors des rapports sexuels, même si j’allais sentir moins de plaisir (un comble quand même!). Car faut pas se mentir, tout cet acharnement médiatique sur la standardisation du corps féminin est rentré dans leur tête à eux aussi (pas tous heureusement). Quid des hommes qui font des remarques sur l’esthétique de notre vulve, de nos corps, et pas de manière les plus élogieuses, certaines sauront de quoi je parle.

Heureusement mon gynécologue n’a pas sauté sur l’occasion pour m’opérer. Il m’a regardé avec beaucoup de bienveillance et de compassion et surtout il m’a rassuré en me disant avec beaucoup d’amour « toutes les vulves sont différentes comme les femmes qui les portes et c’est ce qui les rends si magnifiques ». Cette phrase venant d’un homme qui voyait des vulves à longueur de journée m’a profondément touchée car criante de vérité et d’évidence. Je sentais dans ces mots la profonde révérence qu’il avait pour le sexe de la femme.

La standardisation des corps

On vit dans une société où on essaye de nous imposer un moule corporel inatteignable , toujours plus jeune, plus mince, plus lisse, plus superficiel, plus “botoxé”, plus siliconné et qui nous pousse à tant de maltraitance envers nous-mêmes. Des corps qui doivent tous se ressembler, effaçant de fait ce qui pour moi fait la beauté de notre humanité, nos différences. Ce monde médiatique qui a infiltré nos psychés et nos corps, nous passe le message que nos corps et donc nous-même, notre personne, ne seront jamais assez. Tout ça pour vendre plus de régimes, de crèmes anti-âge, de gels anti-cellulite, de maquillage, et j’en passe.

Alors que pu****! Nos corps sont des merveilles de technologie orgasmique, créatrice et alchimique. Tellement puissants, intelligents et beaux par nature, de par leur diversité et leur unicité.

Comment j’en suis arrivée à cette conclusion ?

Et bien, finalement, avec le temps, à l’aube de mes 40 ans, j’ai appris à aimer mon corps.

Mais “genre” à l’aimer vraiment, profondément.

Mais pas de manière intellectuelle, à coup d’affirmations ou de raisonnements logiques.

Mais de manière concrètre, charnelle, incarnée.

J’ai appris à aimer mon corps (mes seins et ma vulve aussi) en lui donnant de l’amour, en lui faisant l’amour, en le regardant avec amour, en lui disant des mots d’amour.

En l’honorant de mon temps, de ma présence et de mon toucher amoureux.

En sentant sa danse, son mouvement, sa sensualité de l’intérieur, pour moi, de moi à moi.

En dehors du regard de l’autre, du fait de vouloir attirer ou séduire l’autre, mais juste pour mon “kiffe” à moi.

En établissant une AUTRE relation avec lui.

En m’autorisant à jouir de mon propre corps.

En le traitant comme je traiterai le corps de la personne que j’aime le plus au monde.

Et put*** que j’en ai versé des larmes dans ces moments.

Des larmes de joie, la joie de me reconnecter en profondeur à celui-ci.

Des larmes d’amour, de respect profond, de révérence pour ce corps si intelligent et orgasmique par nature.

Des larmes de soulagement, d’entrer enfin en amour et en symbiose avec lui.

Des larmes de libérations, la libération de ces injonctions qui étaient imprimées dans chacun de mes tissus, de mes fascias, de mes cellules, de mon système nerveux.

Des larmes d’extase, de sentir à quel point ma sensualité (la captation de mes ressentis internes) était source de plaisir et de volupté.

Et je peux maintenant dire que j’aime profondément mon corps, pas pour la taille de mes seins ou de mes fesses, ma minceur ou pas, la non-presence de rides.

Mais j’aime profondément mon corps pour son soutien dans ma vie de tous les jours, son intelligence innée, pour toutes ces expériences libératrices, alchimiques, extatiques que je vis quand je suis profondément à son contact. Pas pour ce à quoi il ressemble mais pour ce qu’il me fait vivre et ce qu’il est. Peu importe mon apparence, la grosseur de mon ventre, la taille de mes cuisses et j’en passe…

Et finalement, pas besoin de techniques mégas compliqués, mais plutôt la simplicité de rentrer en relation et en amour avec lui, par la chair, le toucher, la lenteur et le plaisir.

Comme je vous le disais des outils j’en ai testé des dizaines mais rien n’arrive à la cheville, selon moi, de la plongée au cœur de ma sensualité de moi à moi. Par le toucher conscient, le massage des seins, la danse sensuelle, les rituels d’auto-érotisme, les massages intimes.

C’est pour cela qu’aujourd’hui, ce que je transmet à travers mes ateliers, mes retraites, mon blog, cet espace qu’est Alchimies Intimes est un cheminement qui passe par la voie du corps, de la sensualité et du plaisir. Une voie de transformation personnelle, de libération des diktats, de réconciliation avec soi, de confiance en soi et d’épanouissement personnel.

Alors bien sur que le regard d’une personne exterieure à nous bienveillante et pleine d’amour qui nous aime dans toutes nos parts et qui nous le dit est méga important. Mais d’experience, cela ne suffisait pas pour moi. Mon mari avait beau me le répéter, me le montrer et le vibrer de tout son être. Je n’arrivais toujours pas à l’intégrer. La clé c’était mon regard (ou plutôt mon toucher) à moi.

Alors mesdames, je vous invite à vous câliner, à vous toucher, à vous caresser, à vous masser, à vous donner du plaisir, à danser sensuellement pour vous et rien que pour vous. Tout ça dans la lenteur, l’amour et la présence la plus absolue à vous-même. Juste pour le kiffe! Et l’amour bien sur.

Avec tout mon amour,

Laura


A propos de l’autrice:

Laura Parisio est Thérapeute/Coach de l’intime et la fondatrice d’ALCHIMIES INTIMES™. Animée par une passion profonde pour les domaines de la résilience intime, de l’”embodiment” sensuel et érotique, et de la sexualité holistique. Laura accompagne les femmes depuis de nombreuses années à cheminer vers une intimité vibrante, profonde et connectée.

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